Cette page présente des images d'objets
célestes que j'ai photographiés ces dernières années (depuis 2016). Ces
images n'ont rien à voir avec les magnifiques images produites par les
satellites Hubble et James Webb. Au niveau amateur, avec des instruments
d'un diamètre modeste et depuis des sites encombrés par la pollution
lumineuse, les sujets à photographier sont limités à une centaine d'objets.
La majorité des images présentées ci-après ont été prises avec un télescope
Ritchey-Chrétien de 200mm de diamètre et 1600 mm de focale. Certains objets
étendus ont été photographiés avec une lunette de 80 mm de diamètre et 480
mm de focale.
Les renseignements qui accompagnent les images concernent la constellation
où l'objet se situe, sa taille à savoir son plus grand diamètre apparent
exprimé en ° (degrés) ou en ' (minutes d'arc) et son éclat lumineux donné
par sa magnitude apparente. Il faut savoir qu'entre trois objets de
magnitudes apparentes m, m+1 et m+5, le premier est 2,5 fois plus lumineux
que le second et approximativement 100 fois plus lumineux que le troisième.
La dernière section présente des observations à caractère scientifique : les
occultations.
- Les objets du système solaire
- Le Soleil
- La Lune
- Mercure
- Vénus
- Mars
- Jupiter
- Saturne
- Neptune et Uranus
- La comète Neowise
- La comète 12P/Pons Brooks
- Les objets du ciel profond
- Images prises en pose unique
- Le grand amas d'Hercule
- L'amas M5
- La galaxie de Bode
- La galaxie du Tourbillon
- L'amas du Sagittaire
- Le double amas de Persée
- La nébuleuse de la Lyre
- La nébuleuse de l'Haltère
- Images issues d'un compositage
- Quelques nébuleuses
- La Tête de Cheval
- La nébuleuse d'Orion (M42)
- La nébuleuse de la Bulle
- La nébuleuse de la Boule de
Neige
- M27 - La nébuleuse de Dumbbell
ou de l'Haltère
- M57 - La nébuleuse de la Lyre
- Les dentelles du Cygne
- La nébuleuse du Crabe (Messier
1)
- La nébuleuse de la boule de
cristal (NGC1514)
- Les galaxies
- La grande galaxie d'Andromède
- Une galaxie tranche dans
Andromède
- Une galaxie barrée dans
Andromède
- Le groupe Deer Lick et le
quintette Stephan
- La galaxie du Petit Sombrero
- La galaxie du fantôme
- La galaxie du feu d'Artifice
- La galaxie du Triangle
- Les galaxies de Bode et du
Cigare
- La galaxie du Moulinet
- La supernova SN2023ixf
- Le triplet du Lion
- NGC 2903 - Une galaxie dans le
Lion
- Les galaxies de la Baleine et de
la Crosse
- La galaxie du Tourbillon
- M100 - Une galaxie dans la
Chevelure de Bérénice
- NGC 5921 - Une galaxie dans le
Serpent
- NGC 772 - La galaxie crosse de
fougère
- M77 et NGC 1055 : Un couple de
galaxies dans la Baleine
- NGC 2403 : Une galaxie dans la
constellation de la Girafe
- Un super amas de galaxies
- Occultations
- Triton, 5 octobre 2017
- Eurybates, 23 octobre 2022
- Bételgeuse et Leona, 12 décembre 2023
Sur la voûte céleste nous observons des étoiles qui sont des astres de la
même nature que le Soleil. Les étoiles occupent sur cette voûte des
positions relatives qui sont approximativement fixes à l'échelle de la vie
humaine, Les civilisations antiques les ont arbitrairement associées en
formes diverses appelées constellations. En occident nous avons conservé la
plupart des formes et noms donnés par les mésopotamiens et les grecs : La
Grande Ourse, Cassiopée... En plus des étoiles, on peut voir à l'oeil nu
quatre des huit planètes du système solaire (Vénus, Mars, Jupiter et
Saturne). Comme le Soleil, elles n'ont pas une position fixe sur la voûte
céleste, mais se déplacent au voisinage d'une trajectoire appelée
l'écliptique. D'un point de vue héliocentrique, ce n'est pas le Soleil qui
se déplace sur l'écliptique, mais la Terre. Mercure est généralement
invisible car petite et trop proche du Soleil. Neptune et Uranus, bien que
géantes sont trop éloignées pour être vues à l'oeil nu.
Toutes les étoiles de la voûte céleste que nous observons, Soleil compris,
font partie d'un ensemble qui est notre galaxie. Les autres objets sont
situés dans des galaxies lointaines que nous ne pouvons voir qu'à l'aide de
télescopes, à l'exception de la plus proche, la galaxie d'Andromède que l'on
peut deviner, sous des ciels non pollués, comme un minuscule flocon
cotonneux. Comme notre galaxie est aplatie, on aperçoit un nombre plus
important d'étoiles dans la direction de sa tranche qui forme la traînée
laiteuse sur la voûte céleste qui a donné son nom à notre galaxie : la Voie
Lactée.
Les objets du système
solaire
Les objets du système solaire sont très lumineux dans nos télescopes, mais
la turbulence atmosphérique dégrade fortement leurs images. Pour faire
ressortir les détails on prend de très nombreuses images dites unitaires,
avec un temps de pose très court afin de figer cette turbulence et on
moyenne ces images unitaires (après
les avoir alignées entre elles) en une image composite
qui présente un meilleur rapport signal/bruit. Le nombre d'images unitaires
utilisées pour générer une image composite est limité par la rotation de
l'astre qui doit être négligeable entre la première et la dernière des
images unitaires.
Le Soleil
Coucher du Soleil derrière le Pic du Midi. 999 images prises chaque seconde
le 24 Novembre de 17h05m00s à 17h21m38s depuis Escalquens en direction du
Pic du Midi (132 km à vol d'oiseau), montées en une vidéo à 25 img/s (temps
accéléré 25 fois).
Prises de vues avec un Nikon 7100 derrière une lunette TS480 mm f/6.
Exposition semi automatique à IS0 100 en priorité diaphragme (f/6) avec
décalage -1.3 IL pour diminuer l'éblouissement.
Le Soleil est une étoile de la Voie Lactée.

Voici le résultat d'un empilement de 186 poses d'une seconde du Soleil
faites avec un Nikon D7100 derrière un télescope Ritchey-Chrétien 200/1600
équipé d'un filtre solaire, le 29 novembre 2020 vers 15h.
Christian Buil, astronome amateur réputé a mis au point un
spectrohéliographe, le Sol'Ex
dont la réalisation est accessible aux astronomes amateurs. Le principe de
l'imagerie du Soleil avec cet instrument est quand même assez complexe. On
filme le soleil, ligne par ligne en utilisant sa vitesse de défilement afin
que les lignes enregistrées balaient toute sa surface. On peut également
accélérer ce défilement avec la motorisation de la monture, ce qui permet
d'avoir des images avec moins de bruit dû à la turbulence atmosphérique. Le
Sol'ex est muni d'un réseau de diffraction qui permet de sélectionner la
bande de fréquence lumineuse dans laquelle les images sont enregistrées.
Généralement on choisit la bande de la raie Hydrogène Halpha (656 nm). Les
images des lignes sont traitées par un logiciel INTI développé par Valérie
Desnoux pour reconstituer le disque solaire dans son intégralité. Voici mon
premier essai réalisé avec le Sol'Ex derrière un objectif photo
catadioptrique Makinon de 400 mm.

Sur l'image supérieure on voit la texture de la photosphère, couche
superficielle gazeuse du Soleil, et sur l'image inférieure, un cache noir
sur le disque fait apparaître les protubérances de la couronne.
Voici une autre image générée par le logiciel INTI de Valérie Desnoux, à
partir d'une prise de vue que j'ai effectuée le 1er novembre 2022
avec une lunette apochromatique de 480 mm de focale.

Cette image couleur est une composition réalisée par le logiciel INTI qui
traite ici deux images noir et blanc (n&b) issues de deux raies
légèrement décalées en + ou - par rapport à la raie H-alpha. Une image
n&b alimente le canal bleu de l'image couleur, l'autre image n&b
alimente le canal rouge et la moyenne alimente le canal vert. Ainsi le bord
du Soleil qui s'approche (coté gauche) est légèrement bleuté et le bord qui
s'éloigne (coté droit) est légèrement rosé, ce qui met en évidence sa
rotation.
La Lune
La Lune est un objet magnifique qui parait facile à photographier, mais qui
pour faire de belles photos demande un talent d'artiste que je n'ai pas.
Voici une image de la Lune réalisée par mon collègue du club
d'astronomie de Quint-Fontsegrives, Cédric Latgé, avec son télescope C9.25
Edge, lors de la Star Party organisée à Bélesta en Lauragais par le Club
Adagio le 5 Novembre 2021.
Mercure
La planète Mercure est insaisissable. Elle est trop près du Soleil.
Ci-dessous une vidéo du transit de Mercure devant le Soleil qui a eu lieu le
11 novembre 2019.
Cette vidéo de 24 secondes est réalisée à partir d'une photo prise toutes 15
secondes sur une durée totale de 95 minutes. Mercure est la toute petite
tâche qui se déplace du bord gauche du Soleil, légèrement sous le milieu en
direction du bord droit, en montant.L'arrivée des nuages empêche de voir la
fin du transit.
Vénus
Les photos de Vénus sont décevantes car on ne voit aucun détail, juste un
objet blanc brillant qui a un contour présentant des phases comme la Lune.
Mars
Mars est intéressante mais il est très difficile d'obtenir une image nette
avec nos moyens. Les détails étant relativement flous, les images sont
décevantes. Pour pimenter un peu la visualisation des images obtenues j'ai
monté une séquence d'une trentaine d'images composites prises sur une durée
d'environ une heure en une vidéo accélérée (timelapse) de six secondes, ce
qui permet de voir la rotation de Mars.
.
Jupiter
Ci-après, une image de Jupiter
(magnitude -2.3, diamètre 0.6') réalisée le 24 mai 2017 en moyennant les
images d'une vidéo de 62 secondes réalisée avec un télescope Newton 200/1000
et appareil photo Nikon D7100 en projection oculaire derrière un oculaire
Hypérion de 8 mm de focale. Trois lunes de Jupiter sont également visibles.

Le 20 décembre 2020 Jupiter et Saturne étaient très proches l'une de l'autre
avec un écart d'environ 0,16°. Voici une vue de cette conjonction prise à
16h43 TU avec une camera ZWO ASI 120 au foyer d'un Ritchey-Chrétien 200/1600
muni d'un réducteur 0.67x.

Sur cette photo on devine 3 des lunes de Jupiter.
Saturne
Ci-dessous une image composite de Saturne
(magnitude 0.13, diamètre 0.3') réalisée le 21 août 2017 à partir d'une
vidéo de 6 minutes prise avec une caméra ZWO ASI 120 au foyer d'un Newton
200/1000

Neptune et Uranus
Neptune et Uranus sont trop éloignées. En photo, on ne voit que des points.
La comète Neowise
En 2020 nous avons eu la visite de la comète
C2020 F3 Neowise qui a été visible à l'oeil nu fin juillet. Voici
une photo prise le 12 juillet 2020 avant le lever du Soleil avec un Nikon
D7100 et un grand-angle Samyang de 14 mm.

Vénus brille au dessus de l'horizon, complètement à droite. Au-dessus d'elle
on peut voir les Pléiades. Neowise est au-dessus de l'horizon, au centre. On
devine à sa droite et au-dessus la constellation du Cocher avec Capella son
étoile la plus brillante.
La comète 12P/Pons Brooks
La comète 12P/Pons Brooks de type
Halley qui a une période d'environ 71 ans est passée au plus près de la
Terre en avril 2024. Je l'ai photographiée en juillet 2023 dans la
constellation du Dragon.

Ci-dessus la moyenne de 360 photos exposées 1 minute chacune prises du 22
juillet 2023 à 22h45 au 23 à 5h30. Dans le moyennage avec ré-alignement sur
le fond du ciel, la luminosité des étoiles fixes est conservée, mais celle
de la comète qui se déplace d'une image à l'autre est divisée par le nombre
d'images. Sa trace n'est que très peu visible dans cette image composite
dont le champ est d'environ 0.68°x0.47° . Ci-dessous les images unitaires
sont montées en une vidéo accélérée (timelapse) de 11 secondes, ce qui
permet de voir le déplacement de la comète sur le fond du ciel.
On peut constater, au début que la nuit devient de plus en plus noire, puis
qu'elle s'éclaircit à la fin de la vidéo avec l'arrivée du jour.
Cette comète devrait être visible à l'oeil nu en juin 2024.
Les objets du ciel profond
Les étoiles ne sont pas des sujets d'astrophotographie, car derrière nos
télescopes d'amateur, ce sont toujours de simples points, plus ou moins
épatés, suivant la qualité du ciel et de nos instruments. Ainsi, après
l'imagerie planétaire, vient celle des objets dits du ciel profond. Ce sont
des amas globulaires d'étoiles ou des galaxies ou des nébuleuses (particules
et gaz plus ou moins lumineux résultants de l'explosion d'une étoile). Les
amas ouverts comme les Pléiades et certains très grands objets célestes
comme la Galaxie d'Andromède, les nébuleuses du Cygne, sont très beaux à
l'oeil nu ou sur des photos faites directement avec un APN muni d'un
téléobjectif, mais ils sont trop étendus pour contenir dans les petits
champs des photos prises derrière un télescope.
Les photos présentées ici ne concernent que des objets du ciel profond qui
couvrent moins d'un demi-degré de champ, c'est-à-dire des objets dont le
diamètre apparent est inférieur à celui de la Lune ou du Soleil.
On reconnaîtra les photos prises avec un télescope, dont le miroir
secondaire est supporté par une araignée, aux aigrettes crées par cette
dernière sur les étoiles très brillantes.
Toutes les étoiles (les points blancs isolés) appartiennent à notre galaxie,
la Voie Lactée. Elles sont donc situées à une distance qui varie de quelques
années lumière (notées al) à 100000 al environ, ce qui est grossièrement le
diamètre de la Voie lactée. Le coeur de la voie Lactée est situé à environ
30000 al du soleil, qui est donc plus proche d'un bord de la Voie Lactée que
de son centre.
Les étoiles des autres galaxies ne sont pas résolues par nos instruments
d'amateur, sauf lorsqu'une d'entre elles explose en supernova. Comme la
vapeur d'eau des nuages, elles dessinent des formes qui sont, avec les
nébuleuses, les cibles privilégiées des astrophotographes.
Les objets du ciel profond ont des appellations qui font référence au
catalogue dans lequel ils sont répertoriés. Ceux qui sont accessibles aux
amateurs proviennent principalement des catalogues suivants :
- Le catalogue Messier (Mxxx) de 103 objets a été créé en 1774
par Charles Messier (étendu ensuite à 110 objets)
- Le New General Catalogue (NGCxxxx) contient
7840 objets recensés par John Herschel puis John Dreyer jusqu'en 1888.
- L'Index Catalogue (ICxxx) est un complément au
précédent dressé par John Dreyer jusqu'en 1907.
Images prises en pose
unique
Il y a très peu d'objets qui sont suffisamment proches et lumineux pour
pouvoir apparaître sur une photo prise avec une exposition unique.
L'imperfection du suivi du déplacement du ciel (consécutif à la rotation de
la Terre) entraîne un bougé qui limite les temps d'exposition à une à deux
minutes pour les très grands champs ou à quelques secondes pour les petits.
Les sujets des poses unitaires sont essentiellement des amas globulaires et
les galaxies très brillantes (Andromède, Bode...).
Le grand amas d'Hercule
M13, c'est-à-dire objet Messier n°13 a été découvert par Edmont Halley en
1714. Il est aussi appelé le Grand Amas
d'Hercule. Il offre une magnitude de 5.8 pour une taille de 20'.
Ci-dessous une photo en pose unique de 30s à ISO 1000 réalisée le 28 Mai
2020 :

Il est situé dans la voie Lactée, à environ 25000 al du Soleil. Il est donc
plus proche du Soleil que le centre de notre galaxie.
L'amas M5
M5 (magnitude 5.7, taille 23') qui est un amas globulaire dans la
constellation du Serpent du coté de la Vierge a été découvert par Gottfried
Kirch en 1702. Ci-dessous une photo en pose unique de 30s à ISO 1000
réalisée le 28 Mai 2020.

Cet amas est situé dans notre galaxie, à environ 24500 al du Soleil.
La galaxie de Bode
M81, la galaxie de Bode (magnitude
6.9, taille 27') située dans la constellation de la Grande Ourse a été
découverte par Johann Elert Bode en 1774. Ci-dessous une photo en pose
unique de 12 secondes à ISO 800.

En haut à droite la trace d'un satellite artificiel.
Elle se trouve à environ 12 millions d'al (120 fois le diamètre de la Voie
Lactée) et sa taille est comparable à celle de la voie lactée.
La galaxie du Tourbillon
M51 (magnitude 8.1, taille 11') la galaxie
du Tourbillon, pas loin d'Alkaïd l'étoile de la queue de la Grande
Ourse a été découverte par Charles Messier en 1773. Ci-dessous une photo en
pose unique de 120 secondes à ISO 800.

Elle se trouve à environ 27 millions d'al (270 fois le diamètre de la Voie
Lactée) et sa taille (77000 al) est comparable à celle de la voie lactée.
À cette durée d'exposition les défauts de suivi sont visibles : les tâches
des étoiles sont ovales.
Les capteurs modernes CMOS permettent de monter en gain (en ISO) avec un
bruit (électronique de lecture) limité, ce qui permet de photographier des
objets moins lumineux avec des durées d'exposition limitées., ou de faire
apparaître plus de détails sur les objets plus lumineux.
L'amas du Sagittaire
M22 (magnitude 5.2, taille 32'), le
Grand amas du Sagittaire a été decouvert par Johann Abraham Ihle en 1665.
Ci-dessous une photo en pose unique de 30s à ISO 6400 le 30 Juillet 2022.

Il est situé dans la Voie Lactée à environ 10000 al du Soleil.
Le double amas de Persée
Le double amas de Persée (magnitudes
3.8,
distants de 30') figure dans le catalogue d'Hipparque en 130 av. J.-C. Il se
trouve actuellement dans le catalogue NGC sous les numéros 869 et 884.
Ci-dessous une photo en pose unique
de 30s à ISO 6400.

Il est situé dans la Voie Lactée à environ 7200 al.
La nébuleuse de la Lyre
M57 (magnitude 8.8, taille 3.8'), la fabuleuse nébuleuse
de la Lyre a été découverte par Charles Messier en 1774.

Ses couleurs apparaissent sur cette pose de 30s à 6400 ISO prise le 11 Août
2018.
Elle est située dans la Voie Lactée, assez proche du Soleil à environ 2600
al. Son étoile centrale aurait généré cette nébuleuse planétaire il y a
moins de 10000 ans.
La nébuleuse de l'Haltère
M27 (magnitude 7.4, taille 8'), la nébuleuse
de l'Haltère (ou de Dumbbell) a été découverte par Charles Messier
en 1764.

Ses couleurs ressortent faiblement sur cette pose de 30s à 6400 ISO prise le
30 Juillet 2022.
Elle est située dans la Voie Lactée, assez proche du Soleil à environ 1250
al. Son étoile centrale aurait généré cette nébuleuse planétaire il y a
environ 10000 ans.
Images issues d'un
empilement
Le compositage ou empilement est une technique employée en astrophotographie
pour augmenter le rapport signal sur bruit de l'image d'une scène. Pour cela
on fait un grand nombre de photos de la scène. Dans cet ensemble on rejette
les photos de mauvaise qualité, puis on effectue une recalage des photos
restantes, recalage qui consiste à rendre exactement superposable les motifs
significatifs de la scène afin que lorsqu'on additionne les images ces
motifs soient renforcés sans être épatés. Ensuite les photos sont moyennées.
Supposons une centaine de photos. La luminosité d'un élément significatif va
être additionnée 100 fois puis divisée par 100. On va la retrouver
inchangée. Celle d'un intrus (passage d'un satellite, bruit aléatoire
quelconque), ne va être présent qu'une fois, puis divisé par 100. Dans
l'image composite finale les éléments indésirables ont une luminosité qui
est diminuée par rapport à celle des éléments significatifs. C'est l'intérêt
de l'empilement, l'augmentation du rapport signal (luminosité des éléments
significatifs) sur bruit (luminosité des éléments parasites).
J'ai surtout photographié des galaxies, et quelques nébuleuses.
Quelques nébuleuses
Les nébuleuses sont des concentrations de gaz, plasma et poussières
précurseurs d'étoiles en formation ou qui résultent de l'explosion d'une
étoile en fin de vie. Avec nos instruments d'amateur nous ne pouvons
observer que les nébuleuse situées dans notre galaxie, la Voie Lactée.
La Tête de Cheval
La fameuse nébuleuse de la Tête de Cheval,
découverte par les frères (Paul-Pierre et Prosper-Mathieu) Henry en 1887, se
trouve à coté d'Alnitak, l'étoile la plus à gauche dans le baudrier d'Orion.

Cette image d'IC 434, c'est le nom de cette nébuleuse (magnitude 7.3, champ
de l'image 30'), est le résultat de l'empilement de 177 images posées 30s
chacune prises le 16 Février 2023 avec une lunette de 80/480mm.
Cette zone contient un nuage moléculaire ionisé par une étoile voisine plus
ou moins masqué par les poussières de la nébuleuse obscure de la tête de
Cheval. Elle est situé dans la Voie Lactée, assez près du Soleil, à environ
1500 al.
Ci-dessous, la même zone photographiée le 30 Novembre 2024 avec le
Ritchey-Chrétien 200/1600mm : Empilement de 271 images exposées à 60s.

La nébuleuse d'Orion (M42)
La nébuleuse d'Orion (objet Messier n°42) a été découverte en 1610 par
Nicolas-Claude Fabri de Peiresc. C'est sûrement le plus connu des objets du
ciel profond car sa luminosité est si intense qu'on peut l'apercevoir à
l'oeil nu (magnitude 4, taille 1°). C'est un amas d'étoiles et de gaz situé
dans la Voie Lactée à 1340 al du Soleil.
Cette image est le résultat de l'empilement de 211 photos posées 60s chacune
prises le 28 Décembre 2024.
La nébuleuse de la Bulle
La nébuleuse de la Bulle, NGC 7635
(magnitude 10, taille 15') a été découverte par William Herschel en 1787.
Elle se trouve dans la constellation de Cassiopée, à la frontière avec la
constellation de Céphée.

L'image est le résultat de l'empilement de 277 photos posées 60s chacune
prises le 12 Août 2023.
Ce gaz moléculaire ionisé par une étoile voisine est situé dans la Voie
Lactée, assez près du Soleil à environ 7000 al.
La nébuleuse de la Boule
de Neige
La nébuleuse de la Boule de Neige
(magnitude 11.4, taille 1.75'), NGC 6781, a été découverte par William
Herschel en 1788. Elle se trouve dans la constellation de l'Aigle.

Cette image est issue de l'empilement de 287 photos exposées pendant 60s
chacune prises le 7 juillet 2024.
Ci-dessous, un zoom sur la nébuleuse.

Située dans la Voie Lactée et assez proche du Soleil à environ 1600 al, son
étoile centrale aurait généré cette nébuleuse planétaire il y a environ 5200
ans.
M27 - La nébuleuse de
Dumbbell ou de l'Haltère
M27 (magnitude 7.4, taille 8'), la nébuleuse
de Dumbbell, également appelée nébuleuse
de l'Haltère a été découverte par Charles Messier en 1764. Nous
l'avons déjà présentée dans les images en pose unique.

Ici l'image est le résultat de l'empilement de 279 photos exposées pendant
60s chacune prises le 10 juillet 2024.
Ci-dessous un zoom sur la nébuleuse.

Située dans la Voie Lactée et assez proche du Soleil à environ 1250 al, son
étoile centrale aurait généré cette nébuleuse planétaire il y a environ
10000 ans.
M57 - La nébuleuse de la
Lyre
La nébuleuse de la Lyre
ou M57 (magnitude 8.8, taille 3'48") a été découverte par Charles Messier en
1779. Nous l'avons déjà présentée dans les images en pose unique.

Ici l'image est le résultat de l'empilement de 211 photos exposées pendant
60s chacune prises le 23 juillet 2024.
Ci-dessous un zoom sur la nébuleuse.

Elle est située dans la Voie Lactée, assez proche du Soleil, à environ 2570
al. L'âge du halo de la nébuleuse serait 31000 ans et celui de la nébuleuse
interne de 5000 ans
Les dentelles du Cygne
Au sud de la constellation du Cygne se trouve une immense nébuleuse de
magnitude 7 qui couvre une région de 4°x3° (la Lune a un diamètre de 0.5°)
appelée les dentelles du Cygne. Cette nébuleuse est si vaste qu'avec une
lunette de 480 mm de focale, je n'ai couvert que le tiers de la région
répertorié sous les numéros 6992 et 6995 dans le catalogue NGC de John
Dreyer. Ce rémanent est situé à une distance d'environ 2400 al et s'étend
sur environ 110 al.

Cette image est le résultat de l'empilement de 178 photos exposées pendant
60s chacune prises le 8 Août 2024. Elle couvre les objets NGC 6992, NGC 6995
et IC 1340.

Ce zoom ne couvre que les objets NGC 6995 et IC 1340.
La densité très importante d'étoiles est due au fait que la constellation du
Cygne est traversée par la Voie Lactée.
La nébuleuse du Crabe
(Messier 1)
C'est le reste de l'explosion d'une étoile massive de la Voie Lactée, située
à 6200 al du Soleil, que l'on observe dans le Taureau, entre le Cocher et
Orion. L'explosion qui est intervenue en 1054 a généré un objet très
brillant qui est resté visible de jour pendant un mois et de nuit, à l'oeil
nu, pendant environ 2 ans. Cette observation a été notée par les astronomes
chinois, japonais et arabes. Redécouverte en 1758 par Charles Messier (après
John Bevis en 1732), elle lui donna l'idée de faire un catalogue des
nébuleuses afin de ne pas les confondre avec des comètes.
Sa magnitude est de 8.4 et sa taille est d'environ 8'.

L'image ci-dessus est le résultat de l'empilement de 260 photos exposées
pendant 60s chacune prises le 28 Novembre 2024.

Ci-dessus un zoom sur la nébuleuse.
La nébuleuse de la boule
de cristal (NGC1514)
Cette nébuleuse planétaire de magnitude 10.2 et de petite dimension (1'40")
que l'on trouve entre le Taureau et Persée a été découverte par William
Herschel en 1790. Elle est située à environ 1500 al du Soleil.
L'image ci-dessus est le résultat de l'empilement de 530 poses de 60 s
chacune, prises la nuit du 29 au 30 Novembre 2024.

Ci-dessous un zoom sur la partie centrale de l'image.

Les galaxies
Les galaxies sont des amas d'étoiles, comme notre galaxie la Voie Lactée.
Nos instruments d'amateur les perçoivent comme des nuages mais ne peuvent en
distinguer les étoiles, comme on ne distingue pas les gouttes d'eau des
nuages d'altitude.
Les amateurs photographient essentiellement les galaxies proches qui sont
toutes situées dans un ensemble appelé le super-amas de la Vierge (diamètre
environ 200 millions al). La galaxie la plus proche de la Voie Lactée est le
galaxie d'Andromède située à 2.5 millions d'al. Les dimensions des galaxies
sont commensurables avec celle de la Voie Lactée (diamètre de 100 000 al),
ce qui fait que la plus proche a un diamètre apparent de 0.04 rd (2°) et les
plus lointaines (dans le super-amas de la Vierge) ont un diamètre apparent
de 0.5 milli radian (2'). Les photographies suivantes concernent ces
galaxies qui sont toutes situées entre 2.5 et 80 millions d'al.
La grande galaxie
d'Andromède
La grande galaxie d'Andromède,
également appelée M31 (magnitude 3.4, taille 3°) était déjà mentionnée dès
l'an 964 par Abd al-Rahman Al-Soufi dans son Livre des étoiles fixes.

Cette image est le résultat de l'empilement de 814 photos exposées à 60s
chacune prises les 9 et 12 Octobre 2023. Ce nombre est élevé car c'est une
image difficile à réaliser, le centre très brillant de la galaxie faisant
disparaître ses détails internes. De plus ses dimensions font qu'elle
déborde du champ des images prises avec des télescopes. On fait de
meilleures photos avec des téléobjectifs d'appareils photo. Le nuage
lumineux au dessus légèrement à droite est aussi une galaxie : M110. Le gros
point brillant en dessous du centre de M31 est aussi une galaxie : M32. M110
et M32 sont deux galaxies satellites de M31.
M31 est voisine de la Voie Lactée, située à seulement 2,5 millions d'al et
son diamètre (220000 al) est approximativement le double de celui de la Voie
Lactée.
Une galaxie tranche dans
Andromède
Pas très loin de M31, toujours dans la constellation d'Andromède, en
direction de la constellation de Persée, on trouve NGC
891 (magnitude 10.1, taille 13.5'), une galaxie spirale vue par la
tranche, qui a été découverte par William Herschel en 1784. Avec un diamètre
de 130000 al, elle est légèrement plus grande que la Voie Lactée et se
trouve à environ 31 millions d'al.

Cette image est le résultat de l'empilement de 120 photos exposées à 60s
chacune prises le 18 Novembre 2023.
Une galaxie barrée dans
Andromède
Pas très loin de M31, toujours dans la constellation d'Andromède, de l'autre
coté de NGC 891, en direction de la constellation du Lézard, on trouve NGC 7640 (magnitude 11.6, taille 5.9'),
une petite galaxie barrée découverte par William Herschel en 1784. Son
diamètre de 88000 al est légèrement inférieur à celui de la Voie Lactée,
dont elle est située à environ 26 millions d'al.

Cette image est le résultat de l'empilement de 218 photos exposées à 60s
chacune prises le 11 Août 2023.
Le groupe Deer Lick et le
quintette Stephan
Plus loin, en se dirigeant vers la constellation du Lézard, en entrant dans
la constellation de Pégase on trouve deux groupes de galaxies, le Deer
Lick Group et le Quintet de
Stephan découvert par Édouard Stephan à la fin du XIXe
siècle. Sur la photo ci-dessous le Quintette de Stephan (NGC 7320, magnitude
13.6, taille 0.6') est en bas à gauche et on trouve en haut à droite le Deer
Lick Group. Ce groupe est pricipalement constitué de NGC 7331 (magnitude
9.48, taille 10.5'), galaxie qui a été découverte par William Herschel en
1784. Avec un diamètre de 146000 al, elle est un peu plus grande que
la Voie lactée, dont elle est située à une distance de 24 millions d'al. Les
5 galaxies du Quintette de Stephan ont une taille comparables à celle de la
Voie Lactée. dont elles sont situées à environ 300 millions d'al.

Cette image est le résultat de l'empilement de 141 photos exposées à 60s
chacune prises le 10 Août 2023.

Cette image est le résultat de l'empilement de 293 photos exposées à 60s
chacune prises le 26 Août 2024. Avec 2 fois plus d'images unitaires que pour
l'empilement précédent, on décèle davantage de détails au niveau du
Quintette de Stephan.
La galaxie du Petit
Sombrero
Dans le même secteur, dans la constellation de Pégase, à coté d'Algenib,
étoile du quadrilatère de Pégase la plus proche de l'écliptique, se trouve
NGC 7814 (magnitude 11.6, taille 5.5'), galaxie
du Petit Sombrero qui a été découverte par William Herschel en
1784. De dimension comparable à celle de la voie lactée, elle est située à
environ 33 millions d'al.

Cette image est le résultat de l'empilement de 232 photos exposées à 60s
chacune prises le 7 Octobre 2023.
La galaxie du fantôme
Plus loin vers, en direction de la constellation du Bélier, un peu avant,
dans la constellation des Poissons on trouve M74 la galaxie
du Fantôme (magnitude 9.4, taille 10.5') qui a été découverte par
Pierre Méchain en 1780.
Avec un diamètre d'environ 85000 al elle est légèrement plus petite que la
Voie lactée dont elle est située à environ 24 millions d'al.

Cette image est le résultat de l'empilement de 223 photos exposées à 60s
chacune prises le 31 octobre 2024.
La galaxie du feu
d'Artifice
En remontant vers le Nord, de l'autre coté de la constellation du Lézard, à
cheval sur les constellations de Céphée et du Cygne, on trouve NGC 6946
(magnitude 9.6, taille 11.5') la galaxie
du Feu d'Artifice. Elle a été découverte par William Herschel en
1798. Avec un diamètre d'environ 87000 al, elle est légèrement plus petite
que la Voie Lactée dont elle est située à environ 18 millions d'al. La
densité des étoiles (compte tenu du champ restreint de l'image) montre que
par rapport au Soleil, elle est dans la direction du plan de la Voie Lactée.

Cette image est le résultat de l'empilement de 289 photos exposées à 60s
chacune prises le 4 Août 2024.
Ci-dessous un zoom sur la galaxie.

La galaxie du Triangle
En remontant vers Andromède, on trouve dans la constellation du Triangle M33
: la galaxie du Triangle (magnitude
5.7, taille 68'). Elle a été cataloguée par Charles Messier en 1764.
Légèrement plus petite que la Voie lactée, sa distance est mal connue, entre
2.4 et 3.1 millions d'al. On pense qu'elle est satellite de la galaxie de
M31 la galaxie d'Andromède.

Cette image est le résultat de l'empilement de 177 photos exposées à 60s
chacune prises le 22 Août 2023.
Les galaxies de Bode et du
Cigare
De l'autre coté du pôle boréal, on trouve plusieurs galaxies au voisinage de
la constellation de la Grande Ourse.
Pas très éloignées l'une de l'autre, M81 la galaxie de Bode (magnitude 6.9,
taille 27') et M82 la galaxie du Cigare (magnitude 8.4, taille 11') sont
situées au dessus du garrot de la Grande Ourse, à l'opposé de la queue de la
casserole. Elles ont été découvertes par Johann Elert Bode en 1774. La
galaxie de Bode, de dimension comparable à celle de la Voie Lactée, est
située à environ 12 millions d'al. La galaxie du cigare M82, plus petite
(diamètre 47000 al) est située à approximativement la même distance (12,7
millions d'al).

Cette image, prise avec une lunette de 480 mm de focale, est le résultat de
l'empilement de 638 photos exposées à 30s chacune prises le 9 Février 2023.
La région centrale de la galaxie du Cigare est extrêmement lumineuse. C'est
le siège d'une intense formation d'étoiles.
Ici, la luminosité de l'ensemble de la photo a été limitée et choisie afin
de rendre visibles les couleurs du centre de la galaxie du Cigare.
Sur l'image suivante, prise avec une télescope de 1088 mm de focale (0.67 x
1624 mm), qui est le résultat de l'empilement de 393 photos exposées à 60s
chacune prises le 13 Février 2024, nous avons poussé la luminosité générale
en limitant autant que possible les hautes lumières.

La partie centrale de la galaxie du Cigare est moins colorée, mais les bras
de la galaxie de Bode sont plus apparents.
Toujours sur la même image, nous avons poussé encore plus les moyennes
lumières pour faire apparaître des détails dans les bras de la galaxie de
Bode. Cela fait également monter le nombre d'étoiles visibles dans l'image,
et augmente leur taille apparente.

Par contre, cela a pour inconvénient de faire disparaître tous les détails
dans les noyaux des deux galaxies qui deviennent trop lumineux.
Sur cette image l'étoile signalée par une flèche rouge, présente des
aigrettes dédoublées, ce qui est le signe d'un défaut de mise au point quand
c'est le cas pour toutes les étoiles d'une région de l'image. Ici, il s'agit
de Σ 1387 de la Grande Ourse qui est une étoile double. Ces deux étoiles
sont visuellement séparées d'environ 10 arcsecondes.
La galaxie du Moulinet
Au dessus des deux dernières étoiles de la queue de la grande Ourse, Alkaïd
et Alcor-Mizar, faisant un triangle équilatéral avec elles on trouve M101 la
galaxie du Moulinet. Elle a été
découverte par Pierre Méchain en 1781. Avec un diamètre de 250000 al elle
est un peu plus grande que la galaxie d'Andromède, mais avec une distance de
22 millions d'al, elle est située 10 fois plus loin.

Cette image est le résultat de l'empilement de 166 photos exposées à 60s
chacune prises le 17 Juillet 2023.
La supernova SN2023ixf
L'image précédente présente une particularité intéressante. Ci-dessous cette
image, réalisée le 26 mai 2023, a été tournée d'un demi-tour pour
correspondre à deux autres images effectuées le 4 avril 2020 et le 8 juin
2021.


Sur ces deux anciennes images on peut voir dans le bras descendant sur le
coté droit un chapelet de 3 étoiles, de plus en plus brillantes en
descendant. Sur l'image récente, on peut voir, à coté de la première étoile
de ce chapelet (la moins brillante des 3) une étoile plus brillante et plus
blanche que toutes les autres. C'est la supernova SN2023ixf qui a explosé le
19 mai 2023. Elle n'est plus visible dans un télescope d'amateur en 2024.
Rappelons qu'à l'exception de cette supernova, tous les points blancs de
l'image sont des étoiles de la Voie lactée. La galaxie du Moulinet ce sont
les bras floconneux et le coeur brillant concentration d'étoiles entourant
peut-être un trou noir, comme c'est le cas dans la Voie Lactée.
Le triplet du Lion
Au niveau de la patte arrière du Lion, trois galaxies d'environ 1/8e de
degré de diamètre, de magnitude voisine de 9 sont situées à environ 1/2
degré les unes des autres.
Ces 3 galaxies (M66, M65 et NGC 3628) sont situées à environ 35 millions
d'al de la Voie Lactée. M66 (en bas à gauche) est légèrement plus petite,
que la Voie lactée, M 65 (en bas à droite) de la même taille et NGC 3628 (en
haut) est un peu plus grande. M66 et M65 ont été découvertes par Charles
Messier en 1780 et NGC 3628 a été découverte par William Herschel en 1784.

Voici une vue prise avec une lunette de 480 mm de focale et 80 mm de
diamètre. L'image est le résultat de l'empilement de 235 photos exposées 60s
chacune prises le 14 Mars 2024.
Ci-après, un agrandissement de la zone centrale.

NGC 2903 - Une galaxie
dans le Lion
Juste devant la narine du Lion à 4° de son oeil (Algenubi) se trouve NGC2903
une galaxie (magnitude 9, taille 6') découverte par William Herschel en
1784. Elle est d'une taille comparable à celle de la voie Lactée (100 000
al) et s'en trouve à 26 milllions d'al.
L'image suivante est le résultat de l'empilement de 197 poses de 60s prises
avec un Ritchey-Chrétien de 200 mm d'ouverture et 1600 mm de focale, dans la
nuit du 4 au 5 février 2025.

Les galaxies de la Baleine
et de la Crosse
Entre les Chiens de Chasse et la Chevelure de Bérénice, se trouve un couple
de galaxies de taille comparable à la Voie Lactée, distantes d'un demi-degré
l'une de l'autre, découvertes par William Herschel en 1787. La galaxie de la
Baleine (NGC 4631 : magnitude 9.2, taille 10') est située à 22.5 millions
d'al et la galaxie de la Crosse (NGC4656 : magnitude 10.5, taille 9') est
située à 23.5 millions d'al. Les images suivantes ont été prises avec un
Ritchey-Chrétien de 200 mm d'ouverture et 1600 mm de focale équipé d'un
réducteur 0.67x. Elles sont le résultat de l'empilement de 386 images
exposées à 60 secondes chacune prises le 13 avril 2024.
Ci-dessous la galaxie de la Baleine :

Ci dessous, la galaxie de la Crosse :

Ci-dessous, le plan général des deux galaxies :

La galaxie du Tourbillon
Dans la constellation de Chiens de chasse pas très loin d'Alkaïd (l'étoile
de la queue de la Grande Ourse) on trouve la galaxie du Tourbillon (M51 ou
NGC 5194 : magnitude 8.4, taille 11'). Elle a été découverte par Charles
Messier en 1773. Elle est située à 27 millions d'al de la Voie Lactée.
L'image suivante a été prise avec un télescope Schmidt-Cassegrain Meade de
200 mm d'ouverture et 2000 mm de focale. Elle est le résultat de
l'empilement de 47 images exposées à 15 secondes chacune (sans guidage),
prises le 31 Mai 2024.

M100 - Une galaxie dans la
Chevelure de Bérénice
Dans la constellation de la Chevelure de Bérénice pas très loin de Denebola
(la queue du Lion) on trouve la galaxie M100 (magnitude 9.4, taille 7.5').
Elle a été découverte par Pierre Méchain en 1781. Elle est située à 66
millions d'al de la Voie Lactée.

Cette image a été prise avec un télescope Ritchey-Chrétien de 200 mm
d'ouverture et 1600 mm de focale. Elle est le résultat de l'empilement de
232 images exposées à 60 secondes chacune prises le 9 Mai 2024.
NGC 5921 - Une galaxie
dans le Serpent
Dans la constellation du Serpent coté tête, aux pieds de la Vierge on trouve
la galaxie NGC 5921 (magnitude 10.8, taille 4.8').Elle a été découverte par
William Herschel en 1786. Elle est située à 79 millions d'al de la Voie
Lactée.
Cette image a été prise avec un télescope Ritchey-Chrétien de 200 mm
d'ouverture et 1600 mm de focale. Elle est le résultat de l'empilement de
334 images exposées à 60 secondes chacune prises le 10 Mai 2024.
NGC 772 - La galaxie
crosse de fougère
Dans la constellation du Bélier pas loin de Sheratan on trouve la galaxie
NGC 772 (magnitude 10.3, taille 4.75'). Elle a été découverte par William
Herschel en 1785. Presque deux fois plus étendue que la Voie Lactée, elle en
est située à environ 106 millions d'al.

Cette image a été prise avec un télescope Ritchey-Chrétien de 200 mm
d'ouverture et 1600 mm de focale. Elle est le résultat de l'empilement de
410 images exposées à 60 secondes chacune prises le 1er Novembre 2024.
M77 et NGC 1055 : Un
couple de galaxies dans la Baleine
une vingtaine de degrés au sud de la crosse de fougère, dans le cou de la
constellation de la Baleine on trouve un couple de galaxies apparemment
séparées d'un demi degré : NGC 1055 (magnitude 10.6, taille 4.75') galaxie
spirale vue par la tranche, découverte par William Herschel en 1783, et
Messier 77 (magnitude 8.9, taille 7') galaxie spirale également, mais vue de
dessus (ou dessous au choix) découverte par Pierre Méchain en 1780. De
tailles équivalentes à celle de la Voie Lactée elles en sont respectivement
distantes de 37 et 47 millions d'al.

Cette image a été prise avec un télescope Ritchey-Chrétien de 200 mm
d'ouverture et 1600 mm de focale. Elle est le résultat de l'empilement de
312 images exposées à 60 secondes chacune prises le 2 Novembre 2024.
NGC 2403 : Une galaxie
dans la constellation de la Girafe
La constellation de la Girafe, située entre la Grande Ourse et Cassiopée,
est une région du ciel boréal pauvre en étoiles. NGC 2403 (magnitude 8.5,
taille 23') est le seul objet du ciel profond de cette région qui soit
accessible aux astronomes amateurs. Elle a été découverte par William
Herschel en 1788. De la même taille que la Voie Lactée, elle en est située à
environ 11 millions d'al.

Cette image a été prise le 27 Décembre 2024 avec un télescope
Ritchey-Chrétien de 200 mm d'ouverture et 1600 mm de focale. Elle est le
résultat de l'empilement de 499 images exposées à 60 secondes chacune.
Rappelons que toutes les les points blancs plus ou moins gros, bien définis,
que l'on voit dans cette image sont des étoiles de la Voie Lactée. NGC 2403
c'est le brouillard cotonneux en forme de spirale
Un super amas de galaxies
Alors que le télescope James Webb fait des images de galaxies situées à
plusieurs milliards d'al, on ne peut, avec nos télescopes d'amateur,
qu'accéder à des amas de galaxies situées mille fois plus près, comme l'amas
de galaxies Abell 2151 présenté ci-après. Il se situe à environ 450 millions
d'al de la Voie Lactée. Il est composé de plus de 100 galaxies dont les plus
brillantes sont visibles sur la photographie suivante. Les points nets et
ronds, plus ou moins brillants, sont des étoiles de notre galaxie. Les
petites formes ternes floconneuses, avec parfois un centre légèrement plus
brillant sont des galaxies de cet amas. Sur la voûte céleste, il se trouve
dans la constellation d'Hercule à coté de la tête du Serpent.

Cette image a été prise avec un télescope Ritchey-Chrétien de 200 mm
d'ouverture et 1600 mm de focale. Elle est le résultat de l'empilement de
170 images exposées à 60 secondes chacune prises le 5 Juin 2024.
Ci-dessous, la partie centrale agrandie avec le nom de quelques galaxies de
l'amas.

Occultations
Cette section présente des observations astronomiques faites en amateur pour
assister des scientifiques dans leurs travaux. Elles sont généralement
suggérées par l'International Occultation Timing Association (IOTA).
Essentiellement, il s'agit de filmer avec une caméra vidéo placée derrière
un télescope le passage d'un petit corps céleste peu lumineux du système
solaire, généralement un astéroïde, devant un autre corps de plus grande
taille, plus lumineux et situé beaucoup plus loin, généralement une étoile.
L'étoile se comporte comme un phare situé dans le lointain qui projette
l'ombre du petit corps sur la Terre. Cette ombre qui a approximativement la
dimension de la coupe du corps parcours une trajet sur Terre. Les
observateurs situés sur ce trajet peuvent voir ce qui s'apparente une
éclipse de l'étoile avec une baisse de sa luminosité lorsque le petit corps
passe entre elle et l'observateur.
Triton, 5 octobre 2017
Le 5/10/2017, Triton la plus grosse lune de Neptune, de 2820km de diamètre
et de magnitude 13.5, occultait UCAC4 410-143659, une étoile de magnitude
12.7, sur une ligne qui passait par Bélesta en Lauragais vers 23h49 TU (1h49
locale).
C'est ma première participation à l'observation d'une occultation qui était
une occasion rare d'étudier l'atmosphère de Triton.
L'observation a été effectuée sur le Télescope T300 (Newton) de
l'observatoire de Bélesta-en-Lauragais
par Pascal André, Frédéric Pailler. Le télescope était équipé d'une caméra
vidéo analogique Watec 910HX avec une Barlow 2x, un boîtier d'horodatage et
un convertisseur vidéo analogique-numérique Ulead.

Le résultat du traitement du film vidéo figure ci-dessus. Elle représente la
luminosité de l'étoile UCAC4 410-143659 en fonction du temps. Le niveau haut
correspond à sa magnitude (12.7). La baisse de niveau qui dure environ 160s
correspond à l'occultation par Triton dont la magnitude n'est que de 13.5.
Le pic central correspond à l'effet de l'atmosphère de Triton qui déviant
les rayons lumineux de l'étoile les concentre au moment central de
l'occultation.
Cette observation présentée de manière plus détaillée dans une page internet du club d'astronomie de Quint-Fontsegrives
a été intégrée dans cette publication scientifique : https://www.aanda.org/component/article?access=doi&doi=10.1051/0004-6361/202141443.
Eurybates, 23 octobre 2022
Le 23/10/2022, l'astéroïde 3548 Eurybates de 66 km de diamètre occultait
l'étoile HD 51593 de magnitude 8.69, sur une ligne qui passait par Cazaubon
(32150) dans les Landes vers 2h04 TU (4h04 locale). J'ai installé mon
matériel dans la cour de la "Résidence Le Piquet" (43.0932°Nord,
0.05492°Ouest) : Un télescope Ritchey-Chrétien 203mm/1624mm avec un
réducteur 0.67x et une caméra numérique Zwo ASI 178 MM. J'ai acquis sur un
pc portable les signaux OnePPS d'un GPS simultanément au film vidéo pour
corriger ensuite l'horodatage des images.

Ci-dessus, le résultat du traitement du film vidéo.
L'occultation observée dure approximativement 9 secondes. A partir de cette
observation les scientifiques utilisent les instants de variation de
luminosité et la position de l'observateur pour déterminer des informations
sur la position de l'astéroïde qui a occulté l'étoile.

Les résultats envoyés par les divers observateurs sont agrégés sur cette
figure. La ligne de mon observation est la 6 ligne (coté gauche en bleu,
entre deux rouges).
Cette observation est présentée de manière plus détaillée dans cette page internet de l'association Adagio
Bételgeuse et Leona, 12
décembre 2023
Le 12 décembre 2023 l'astéroïde Leona occultait l'étoile Bételgeuse sur une
ligne qui passait par Alicante vers 1h15 TU (2h15 locale). Une vaste campagne
d'observation avait été lancée, attribuant diverses cordes aux
astronomes amateurs. Avec Cédric Latgé et Michel Boutet, nous étions situé à
une cinquantaine de mètres au Nord de la corde n°19 au point de coordonnées
38°34'58" Nord et 0°37'48" Ouest. Il y avait des nuages d'altitude et,
malgré l'absence de la Lune, le fond ciel était très lumineux.

Notre installation : De gauche à droite : - Une monture EQ6 Pro avec une
caméra Zwo ASI 174 mm avec filtre Hα derrière un objectif Nikkor 50 mm F/1.4
- Une monture Zwo AM5 avec : - une caméra Zwo ASI 294MC derrière un objectif
Samyang 135 mm F/2.0 - une caméra Zwo ASI 178MM + filtre Explore Scientific
Bleu n°80A derrière lunette TS 80mm F=480 mm - Une monture EQ5 avec caméra
Watec + filtre IRCut + filtre rouge derrière lunette TS 80mm F=480 mm - Deux
appareils photos. L'observation a été très perturbée par des passages
nuageux, mais nous avons pu l'observer. Voici une des courbes obtenues avec
mon équipement :

Et voici une agrégation des résultats d'observations faites lors de cette
soirée :

Notre observation correspond à la ligne numéro 5.